top of page

A une vingtaine de Kms de Villers, vous découvrez Avioth,

un village qui compte à peine 100 habitants.

 Dès l'arrivée dans ce petit village, l'œil est naturellement

accroché par l'imposante église d'architecture gothique.

Cet étonnant édifice religieux fut construit au cours

des XIII, XIV et XV èmes siècles.

cathédrale

Les légendes

La pierre qui manque à Avioth

(…)«En ce temps-là, la femme du Bailli d’Avioth, voulait une église et tourmentait son mari de ses demandes instantes.

Le Bailli après avoir frappé à bien des portes, ne sachant plus à quel saint se vouer, appela le diable et conclut avec lui ce marché : si le diable ne pouvait terminer l’église avant le chant du coq, le bailli gardait son âme et le commencement de l’église… !

La nuit venue, le bailli ne put dormir et raconta l’histoire à se femme. Il regardait par la fenêtre le roi des enfers, qui avec une suite innombrable de démons, bâtissait l’édifice.

Et l’église montait… montait… Déjà la rosace s’épanouissait… Déjà les voûtes se rejoignaient… les tours montaient vers le ciel…

Le jour ne se levait pas… !

Et Satan allait poser la dernière pierre… quand, tout à coup, au bout du village, un coq chanta… !

C’était la femme du bailli qui était allé le réveiller, et l’avait fait chanter avant l’heure.

 Les diables alors se sauvent…

Ainsi le bailli garda son âme… et l’église… ! »(…)

 

l’Abbé R. SOMMESOUS, curé d'Avioth de 1969 à 1999,La pierre qui manque à Avioth.

 

Mais il y manquait la dernière pierre ! Celle-ci fut posée le 16 Juillet 1993.  Avioth vient d'être élevée à la dignité de "Basilique".

La découverte de la statue

 

(…) « En ce matin de l'an 1100, des paysans découvrirent au lieu-dit "d'avyo" une statue de la Vierge à l'enfant. Cette statue sculptée par des anges avait été envoyée du Ciel et déposée sur un buisson d'épines. La surprise passée, les paysans décidèrent de l'emporter dans l'église de SAINT BRICE, à quelques kilomètres de là ; mais le lendemain matin, on retrouva la statue à l'endroit précis du lieu de sa découverte. Dieu faisait ainsi comprendre aux hommes qu'il ne fallait plus la déplacer. » (…)

Cette statue fut baptisée « la Recevresse ».

Réanimation néonatale à Avioth du XIllème au XIllème siècles

A la suite des proclamations théologiques de Pierre Chrysologue, au Ve siècle, la croyance populaire admettait que les enfants mort-nés et décédés sans baptême, n'allaient pas en paradis mais dans une sorte d'enfer : les limbes. Le bon peuple, animé d'une foi robuste, ne put se résoudre à accepter une telle issue pour ses innocents. Aussi se forgea-t-il l'idée que l'intervention miraculeuse de la Vierge ou de certains saints permettaient un bref retour à la vie. Celui-ci mis à profit pour baptiser le petit trépassé permettait de lui éviter les affres du feu éternel. Ainsi naquirent dans tout le monde chrétien de nombreux pèlerinages dont certains se prolongèrent jusqu'au début de ce siècle.

La Lorraine, où l'on appelait «aviots» ces enfants, comptait plusieurs sanctuaires ; Notre-Dame de Benoîte Vaux dans l'arrondissement de Verdun, Notre-Dame de Bonne Nouvelle dans l'église Saint-Georges à Nancy, Notre-Dame des Aviots dans le canton de Bayon, Notre-Dame d'Avioth dans le canton de Montmédy.

Les « aviots » étaient apportés dans un panier et venaient souvent de fort loin : Bastogne, Marville, Habay, Arrancy. Quelle que soit la saison, ils étaient exposés nus aux pieds de la statue de la Vierge, à même la pierre. Tous les assistants, appelés au son de la cloche, se mettaient en prières. On chantait le Salve Regina  puis les litanies en l'honneur de la Vierge. Certains faisaient célébrer la messe, se confessaient et communiaient. Alors des signes de vie apparaissaient : (…) «le mouvement des veines des membres revient, la couleur de noir devient vermeille, l'effusion du sang ou une sueur chaude survient » (…), Extrait du « Bref recueil de l'état de l'Eglise Notre Dame d'Avioth fait en l'an 1668 par Mr. Jean Delhotel, humble curé du dit Avioth ».

En présence de ces symptômes, le baptême était donné. Aussitôt après les signes de mort réapparaissaient.

L'autorité ecclésiastique s'éleva contre ces pratiques interdites dès 1452. Une assemblée synodale tenue à Lyon en 1557 condamna ces manifestations comme «empreintes de superstition». Ces décisions n'empêchèrent pas les pèlerins d'affluer à Avioth et les miracles de s'accomplir. II est difficile de préciser le début de la ressuscitation des mort-nés à Avioth. Remonte-t-il à l'origine du pèlerinage, il est impossible de l'affirmer. Selon Jean Delhotel l'étymologie du mot Avioth viendrait de « a vita » signifiant donnant la vie.

Les Statues décapitées, mais ceci n’est pas une légende !

 

Fin XVIIIème siècle, Avioth, comme l’abbaye d’Orval,

n’échappa pas aux troupes de la révolution

française, comme en témoignent ces

statues décapitées surplombant l’entrée principales

de l’édifice. L’édifice connu encore les outrages de

la première guerre mondiale où il servit d’écurie aux

chevaux de l’armée allemande, pour être restaurée

au fils des ans jusqu’à nos jours, où elle ne cesse de

nous interpeller, « la cathédrale des champs ».

sculpture
bottom of page